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MON HISTOIRE
Je m'appelle Marina Chao, coach et thérapeute spécialisée en thérapie brève. J’accompagne les femmes à sortir des relations déséquilibrées et à retrouver leur juste place, en se libérant des schémas qui les épuisent.
J’ai longtemps cru que pour être acceptée, il fallait être discrète, ne pas peser, ne pas déranger. Avant-dernière d’une fratrie de 4 enfants, j’ai grandi en apprenant à me faire petite, à ne pas ajouter de poids à la fatigue de ma mère. J'avais inconsciemment intégré l'idée que j'étais responsable du bien-être des autres, que leurs besoins passaient avant les miens. À l’école, j’étais la bonne élève sérieuse et sage, celle qui ne posait pas de problème.
Aux Beaux-Arts, mon travail artistique a été marqué par cette fascination pour l'autre. Je faisais du porte-à-porte, photographiais des inconnus chez eux, capturant leur essence brute, leur quotidien sans artifice. Ces séances se transformaient en confessions spontanées : des histoires de solitude, de rêves avortés, échecs, regrets. Ce que j’offrais, bien plus qu’un portrait, c’était une écoute sincère, une présence. Ces rencontres m’ont révélée à moi-même. En écoutant les autres, je me sentais reliée à quelque chose de plus grand, à une humanité partagée.
Puis, il y a eu la rupture. À 23 ans, j’ai cru avoir trouvé l’âme sœur, mais l’histoire s’est terminée brutalement. Il est parti sans explication, me laissant face à un vide immense. Je me suis alors plongée dans des études de sociologie, comme pour donner du sens à ce chagrin. J’ai consacré mes recherches au sentiment amoureux, menant des entretiens de plusieurs heures avec des inconnus au sujet des leurs relations amoureuses et surtout leurs ruptures. Leurs manières de faire face à l'abandon. Pendant des années, je me suis immergée dans ces récits, comme pour réparer ma propre blessure. Mais je restais dans l’ombre, derrière le regard analytique, derrière les mots des autres. En parallèle, j'explorais ma propre psyché à travers cinq années de psychanalyse et en participant à des séminaires de Tristan Moir sur l'analyse des rêves.
Après mon master en sociologie, il me manquait encore quelque chose d’essentiel : moi. J’étais enfermée dans l’analyse des autres, mais où étais-je dans tout cela ?
En Septembre 2016, je lance ma chaîne YouTube, "L’eau douce " que j'alimenterai jusqu'en Avril 2020 et qui réunira une communauté de 10 000 abonnés. C’était une décision radicale : me montrer, parler à la première personne, prendre ma place. J’ai appris seule à filmer, monter, structurer mes pensées. Ce processus, bien plus qu’un simple projet créatif, a été thérapeutique.
En entendant ma propre voix, en la voyant prendre forme à l’écran, je me redécouvrais sous un nouveau prisme : je découvrais littéralement ce que j'avais à dire, je donnais tout le champ libre à ma créativité et m'émerveillais de ce qui pouvait en jaillir. Je matérialisais ces idées en leur donnant vie dans des projets créatifs concrets. Les dernières vidéos étaient des créations collectives dans lesquelles je donnais la parole aux autres, avec ma sensibilité sociologique et artistique.
Aujourd'hui
Je me connecte à moi-même en pratiquant régulièrement le yoga, la danse, le chant, la méditation, l'hypnose, le breathwork, ainsi que l'analyse de mes rêves.
Ce chemin vers l'individuation m'a mené du doute à la confiance en moi, un parcours où j’ai appris à poser mes limites, à me faire entendre et à prendre ma place. J’ai expérimenté ce poids de l’invisibilité, cette sensation de donner sans retour, et j’ai peu à peu pris conscience de ces dynamiques relationnelles déséquilibrées qui nous épuisent. Aujourd’hui, c’est ce vécu qui me permet d ’accompagner les femmes "en voie d'apparition" qui cherchent, elles aussi, à retrouver leur place, leur voix, et des relations équilibrées.
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